L’aménagement des emprises de l’ancienne VDO

De nombreux Canavérois s’interrogent sur la présence de vastes champs inexploités en plein milieu de la ville entre le gymnase Aristide Briand, le cimetière, la zone industrielle et l’école Germaine Tillion. Cet espace, aujourd’hui non construit, était à l’origine réservé par l’État pour la création d’une voie rapide reliant l’A4 à Sucy-en-Brie en passant par Chennevières. Ce projet, connu sous le nom de Voie de Desserte Orientale (VDO), fut finalement abandonné en 2007 en raison de son coût élevé et de l’opposition d’associations locales à Chennevières et Ormesson.
> Un premier projet ambitieux en 2010
Après l’abandon de la VDO, la question de l’aménagement de cet espace s’est posée. En 2010, le maire de l’époque, Bernard Haemmerlé, propose un projet pour relier la RD4 au rond-point du 8 mai à Ormesson. Présenté à la population, il reçut un bon accueil et prévoyait :
✅ Une coulée verte et des liaisons douces pour favoriser les mobilités alternatives,
✅ Un transport en commun en site propre pour faciliter le transport,
✅ Un ensemble de petites maisons de ville et des logements à taille humaine, dans le respect de l’identité de Chennevières,
✅ Une grande place et une esplanade avec commerces et parking pour dynamiser l’attractivité du centre.
Ce projet avait l’avantage d’offrir une vision globale et cohérente du développement de Chennevières, maîtrisant ainsi une urbanisation inévitable, du quartier du Fort au rond point du 8 mai en passant par le centre ville.


En 2012, la réflexion autour de ce projet avance est porte désormais le nom de ECOCENTRE de Chennevières, des réunions de concertation avec la population sont programmées.

> Le coût d'arrêt brutal en 2014
En 2014, à son arrivée à la mairie, Jean-Pierre Barnaud décide d’arrêter net ce projet d’Eco-Centre qui n’était pas le sien. Il parle alors de son projet d’éco-quartier annoncé en 2008… dont personne n’a jamais vu le moindre plan encore aujourd’hui.

> 17 ans plus tard : un projet toujours flou
Aujourd’hui, après 17 ans d’attente, nous découvrons une partie de ce projet dans un document du territoire : des parcs en enfilade qui auront l’avantage de pouvoir être vendus individuellement un peu plus tard à des promoteurs quand le besoin de finance se fera sentir ou que la Région réclamera plus de logements pour réfléchir au prolongement du TCSP (Transport en Commun en Site Propre).
Pour les 75% de surface restante, ce projet présente du vide, de grands espaces grisés ou jaunes, correspondant à des zones d’équipement public/privé sans en préciser la nature et à un “corridor écologique” qui n’est là que pour rassurer, la convention entre la ville et le Territoire signée en 2022 y prévoit en réalité à minima 35 logements par hectare soit 1120 sur l'ensemble des 32 de la zone.


L’éco-quartier n’est donc plus à l’honneur et la proposition ressemble maintenant à s’y méprendre au projet de 2010 de Monsieur Heammerlé… en moins bien ! Parmi les principales différences :
❌ Disparition des petits ensembles et maisons de ville,
❌ Suppression du transport en commun en site propre,
❌ Absence de la grande place commerçante et du parking,
❌Un vide total sur la partie sud, laissant présager la construction future d’immeubles pour rejoindre le nouveau quartier des Cantoux à Ormesson.
Autres éléments notables : la disparition du gymnase Aristide Briand, de son terrain de foot, des terrains de tennis et de la bulle. Une place apparaît à l’emplacement de la mairie actuelle, non sans rappeler le projet qui était opposé au maire en 2020 et dont il s’était bien moqué pendant la campagne.

Le projet de l’opposition en 2020 : une place ouverte et la création d’une halle et de commerces avec un parking en sous-sol. Le reste de la rue était requalifiée en zone de rencontre.
La technique reste donc la même : dénigrer les idées de ses adversaires faute d’en avoir à défendre et les reprendre à son compte, en moins bien, quelques années plus tard en croisant les doigts pour que les Canavérois aient oublié.
Après plus de 18M dépensés dans le Fort, la construction d’une maison de l’animal à 5,5M, un blockhaus pour la culture à 17M, voici maintenant comme projet pour la ville la construction d’une nouvelle mairie en remplacement de l'ancienne. Fidèle à la méthode, pas un mot, pas un budget, pas un lieu ne sont communiqués.
En résumé, Jean-Pierre Barnaud a fait perdre 12 ans à Chennevières. Il a bloqué un projet structurant pour finalement le reprendre… en supprimant tout ce qui faisait son intérêt initial. Pendant ce temps, il a accordé des permis de construire partout ailleurs sans vision d’ensemble ni cohérence architecturale avec comme bilan :
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la densification des fonds de jardins des zones pavillonnaires,
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la densification de la rue Aristide Briand, son nouveau centre-ville mais sans nouveaux commerces en pied d’immeuble et surtout sans arbre,
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la suppression des stationnements, des fois que cela pourrait être utile pour les commerces.
> un projet clair pour les emprises de l'ex-VDO
Je ne m’en suis jamais cachée : le projet porté en 2010 par Bernard Haemmerlé était ambitieux, structurant, et répondait aux besoins de Chennevières. S’il avait été mené à terme, notre ville aurait aujourd’hui un tout autre visage – plus cohérent, plus vivant, et surtout plus harmonieux.
Mon ambition est simple : reprendre l’esprit de ce projet, en l’adaptant aux enjeux actuels, et proposer un aménagement global, clair et transparent de ce secteur stratégique, pour enfin mettre un terme à 12 années d’attentisme, d’opacité et d’improvisation.
Mon projet prévoit :
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La création de nouveaux équipements publics, notamment un nouveau gymnase et un terrain de sport le long de la zone industrielle. Cette implantation permettra de faire écran aux futures habitations qui, qu’on le veuille ou non, verront le jour sur la partie la plus au sud des emprises.
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Une refonte complète de l’alignement des constructions, avec pour objectif de libérer de l’espace, de créer des perspectives urbaines, et de retrouver un cadre de vie aéré. Les constructions en bordure de trottoir, comme c’est trop souvent le cas depuis dix ans à l’image du futur centre culturel, ne seront plus autorisées.
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La priorité donnée à la qualité de vie plutôt qu’à la rentabilité des promoteurs. Chennevières a déjà largement dépassé les objectifs fixés par l’État en matière de logements. Il est temps de maîtriser la croissance et de rééquilibrer notre développement urbain.
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Des hauteurs de bâtiments réellement adaptées à leur environnement avec une progressivité respectueuse entre les nouveaux bâtiments et l’existant. C’était une promesse de Jean-Pierre Barnaud pour la RD4 – elle n’a jamais été tenue.

La progressivité de la hauteur des bâtiments pour JP Barnaud derrière la D4, un appendice d'immeuble de 3 mètres de large pour faire le lien avec les pavillons mitoyens.
> Le PLU protecteur de Jean-Pierre Barnaud
À son arrivée en 2014, Jean-Pierre Barnaud a modifié le Plan Local d’Urbanisme (PLU), en prétendant vouloir un PLU plus protecteur. La réalité est tout autre, les modifications apportées facilitent en réalité la densification des quartiers pavillonnaires avec notamment :
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La réduction des contraintes rendant de nombreuses parcelles divisibles : là où il y avait une maison, on peut désormais en construire deux.
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Un coefficient de pleine terre trompeur, annoncé à 70 % sur les coteaux… mais seulement applicable aux terrains de plus de 500 m². Or, avec les divisions de parcelles, cette surface est rarement atteinte. Résultat on applique un coefficient de 50%.
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Une définition biaisée de la hauteur maximale des bâtiments : désormais, la hauteur se mesure à la gouttière, autorisant en pratique un étage supplémentaire sur de nombreuses constructions.
Ces modifications successives ont conduit à une urbanisation déstructurée, à la perte de l’identité architecturale de notre ville et à la dégradation progressive de notre cadre de vie.
> Ma proposition, un PLU vraiment protecteur
L’une de mes premières décisions en tant que Maire sera de réviser le PLU pour protéger l’âme et le visage de Chennevières. Je veillerai en premier lieu à ce que les hauteurs maximales des constructions ainsi que les coefficients de pleine terre dans les quartiers pavillonnaires soient revues en cohérence avec celles de nos villes voisines :
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Champigny : zone UP, 7 m à l’égout, 10 m à l’acrotère, 60 à 80 % de pleine terre.
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Sucy : zone UC, 7 m à la façade, 10 m au faîtage, 65 % de pleine terre.
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Ormesson : zone UB, 6 m à l’égout, 10 m au total.
Nous devons nous inspirer de ces exemples pour garantir un développement harmonieux, respectueux de notre patrimoine urbain, paysager et social.
> Une ville cohérente, pensée pour les Canavérois
L’aménagement des emprises de l’ex-VDO et la révision du PLU ne sont pas des sujets isolés : ils s’inscrivent dans une vision globale pour Chennevières. Une ville où l’on anticipe les besoins au lieu de les subir, où l’on construit pour les habitants plutôt que pour les promoteurs, où chaque projet est réfléchi dans un cadre cohérent, transparent et durable.
Je souhaite redonner un cap à notre ville : un cap clair, respectueux de notre identité, soucieux du cadre de vie, et ambitieux pour les générations futures. Cela suppose une méthode rigoureuse, une vision d’ensemble, et surtout, une écoute permanente des habitants.
Depuis 12 ans, Chennevières avance sans direction, au gré des opportunités foncières et des intérêts privés. Il est temps de tourner la page. De reprendre la main sur notre avenir. De construire une ville où chaque décision d’aménagement répond à un projet global, équilibré, écologique et juste.
C’est cette exigence que je porterai comme Maire, avec vous, pour Chennevières.
